Terre des Hommes Suisse est présente en Haïti depuis plus de 30 ans, au côté de ses partenaires locaux. Son travail a été profondément affecté par le séisme du 12 janvier 2010 qui a bouleversé le pays et touché directement les associations avec lesquelle elle développe des partenariats. Au-delà de la reconstruction physique des maisons et des infrastructures, c’est la reconstruction psychologique qui prend du temps: plus de 222’500 mort, 300’000 blessés, et tant de sans-abris…
Après une première phase d’urgence, Terre des Hommes Suisse se consacre pleinement à la réhabilitation des bénéficiaires et des partenaires. Si une partie de l’aide internationale est justement critiquée, le travail soutenu au travers de partenaires locaux impacte directement les bénéficiaires, en particulier les enfants. La situation évolue, lentement, dans un contexte politique et social peu stable.
L’espoir suscité par les changements politiques de ces vingt dernières années a été déçu. Ni la chute de la dictature Duvalier, ni l’élection à la présidence de Jean-Bertrand Aristide ou celle de Michel Martelly n’ont permis à la population de sortir du marasme et de la pauvreté. Premier pays a abolitir l’esclavage, aujourd’hui Haïti subit une conjoncture économique et sociale de plus en plus précaire. À cela s’ajoute une situation de violences notamment dans la capitale (abus sexuels, vols, meurtres), dont les enfants sont également les victimes; cette insécurité pèse lourdement sur la population qui la subit quotidiennement.
En Haïti, avoir un salaire est le fait d’une minorité. Dans les campagnes, chacun se débrouille pour survivre sur de petites exploitations dont la taille moyenne est de 1,2 hectares, tandis que dans les villes, le chômage des jeunes est un fléau. A Port-au-Prince, la majorité des moins de 30 ans sont sans travail, donc sans revenu. La population survit par “le secteur informel», ces milliers de postes de ventes ou petits ateliers et de l’aide de la diaspora haïtienne établie à l’étranger.
Trois axes stratégiques guident notre travail
1. Lutter contre l’exploitation des enfants
2. Promouvoir les droits de l’enfant et en dénoncer les violations graves
3. Favoriser l’accès à une éducation adaptée et de qualité
A cela s’ajoute un travail transversal sur deux aspects prioritaires: la gestion des risques et le droit à l’alimentation. Voir notamment les articles ci-contre.