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11e cours de formation: morceau choisi

Nous assistons à une petite partie de ce 11e cours intensif. Claudina A.M. est une des professeure extérieure, anthropologue, qui vient de démarrer un nouveau module de 3 jours. Elle va traiter de «politique d’éducation scolaire indigène ou le rôle du professeur comme agent interculturel.»  La formation se construit toujours en partant de leur réalité locale, mais toute notion, information, discussion prend du temps. Les thèmes sont exposés, puis débattus, puis travaillés en petit groupe. Nous sommes dans un monde de l’oralité, et les données sont présentées, reprises par l’un, répétées par l’autre, complétées par un dernier, puis reprises par un premier… cela peut durer! Anne, une Française qui habite dans la région depuis 19 ans et parle le xamatari, traduit pour ceux qui ont de la peine à comprendre le brésilien.

Le cours est interrompu plusieurs fois pour cause de grosse pluie: vite aller mettre au sec les habits suspendus à des fils, tout mettre de côté car tout à coup le vent se lève et les feuilles et cahiers s’éparpillent, la fatigue se fait parfois sentir.

En ce moment au tableau est noté «respect des processus propres d’apprentissage», et chacun de compléter le contenu. On apprend en écoutant mais aussi en… parlant, répétant, faisant, participant, jouant, respectant, imitant, dansant, écoutant, voyant, posant des questions, dialoguant, lisant… vous en avez sûrement d’autres, à vous de compléter!

«Les Yanomami ne vivent pas dans un bocal, le contact avec le monde des napë est quelque chose de réél, qu’ils ne peuvent éviter. Même si certains xapono sont situés assez loin de la ville, il y a contact et donc influence. Les jeunes notamment sont attirés par la technologie. Pourquoi pas? Maîtriser ces outils ne signifie pas forcément perdre son identité. Une culture n’est jamais figée, elle est toujours en évolution. Il est important que les Yanomami puissent conjuguer les nouveaux apprentissages avec leurs traditions, mais il est aussi essentiel qu’ils le fasse en connaissance de cause, de façon à préserver leur identité, leur langue, leur richesse culturelle.» affirme Claudina.