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Le temps du respect, c’est maintenant !  

Prévenir, réduire et éradiquer la violence sexuelle contre les filles et les adolescentes est un des objectifs que s’est fixé Terre des Hommes Suisse en Amérique latine. Une lourde tâche tant le problème est prégnant dans cette région du monde.  

Dans sa longue histoire de lutte pour la défense d’une vie digne pour tous, la priorité de TdH Suisse est de s’assurer que les filles et les adolescentes vivent sans peur. La violence sexuelle est l’une des principales préoccupations liées au genre.   

Divers rapports produits par des organisations de défense des droits de l’homme soulignent que la violence sexuelle est un problème grave face auquel règne un silence généralisé affectant la victime/survivante, en particulier les filles et les adolescentes.   

En réponse à cette situation, TdH Suisse en Amérique latine a mené une campagne régionale « Respecta me Ahora ! » (« Respecte moi maintenant ! ») avec des filles et des adolescentes de Bolivie, du Pérou et de Colombie. Cette campagne a été lancée à l’occasion de la Journée Internationale de la fille le 11 octobre et s’est poursuivie sur plusieurs semaines. Une série de peintures murales, de graphiques, de vidéos, d’ateliers et de forums ont alors été organisés.  

Une image vectorielle où il est écrit "Respétame ahora"

Une problématique régionale

Le rapport de recherche régional sur la violence sexuelle à l’encontre des filles et des adolescentes relève des caractéristiques communes dans les trois pays – Pérou, Bolivie et Colombie – où TdH Suisse met en œuvre ses programmes : les principales victimes sont les filles et les adolescentes de moins de 17 ans, et des centaines de filles âgées de 10 à 14 ans tombent enceintes à la suite de violences sexuelles. 

Rien qu’au Pérou, les chiffres officiels font état de plus de 4000 enfantsmères au cours des trois dernières années. En Bolivie, cinq plaintes pour violences sexuelles sur dix concerneraient des filles âgées de 7 à 13 ans. Dans les trois pays, le silence règne sur le sujet. Dans la plupart des cas, l’auteur de ces violences est proche de la victime, qu’il s’agisse d’un parent, d’un voisin ou d’un ami de la famille dans le cas des filles, ou d’un prétendant / partenaire dans le cas des adolescents.   

Les relais au niveau étatique sont particulièrement faibles tant la violence à l’égard des femmes est installée dans la vie institutionnelle publique. L’inefficacité des politiques publiques tentant d’enrayer le problème est criante.  

Faire entendre sa voix

« Nous disons fermement aux femmes et aux enfants qui ont été victimes de violence et de harcèlement sexuel de ne jamais perdre leur éclat, lorsque quelqu'un les agresse ou les harcèle, de ne pas s'isoler et de ne pas s'enfermer »

C’est sur cette déclaration de Lisa, que s’est terminé l’atelier latino-américain « Nous ne serons pas réduits au silence », organisé par le Conseil des Jeunes de TdH Suisse. L’occasion pour les participants et participantes de faire entendre leur voix et d’exprimer leurs sentiments à l’égard de la société et de l’Etat auprès duquel ils et elles demandent à être entendus :  

« Nous allons prendre la parole parce que si nous ne dénonçons pas ces choses, d'autres filles, garçons et femmes vont subir des violences sur leur corps. Nous avons nous-mêmes le pouvoir de nous protéger et de nous remettre de la violence, collectivement, d'une manière fraternelle - c'est un pouvoir que nous avons déjà ! »

TdH Suisse reste ferme dans son engagement à promouvoir une vie sans violence pour et avec les filles et les adolescentes d’Amérique latine continuant donc à mener des actions dans le cadre de cette campagne, de concert avec nos organisations partenaires.