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Le «Caïpirinhagraben», Lençois, Chapada Diamantina, le16 avril 2015

L’actuelle polarisation de la vie politique au Brésil me laisse perplexe. Le grandes manifestations qui ont eu lieu en 2013 à l’occasion de la Coupe des confédérations de football ont surpris le monde entier. Elles ont aussi donné un grand souffle à l’opposition de droite et aux grandes médias qui, depuis, oeuvrent sans relâche pour discréditer le gouvernement. Cela n’a pas été suffisant pour empêcher Dilma Roussef, du Parti des travailleurs (PT), d’être réélue en 2014 devant le candidat de droite Aécio Neves (PSDB). Cependant cette élection a été serrée et le pays s’est retrouvé divisé. Un vrai «caïpirinhagraben», le nord et nordeste ayant voté massivement pour Dilma, et le sud, une partie du sud-est et le centre ayant plébiscité Aécio. 

Résultat des élections présidentielles de 2014||uol.com.br

Ce découpage se vérifie également entre les zones les plus riches et les plus pauvres dans chaque Etat.

Depuis cela, une partie de l’opposition et du congrès national particulièrement conservateur essayent de faire tomber le gouvernement, soutenus par une presse résolue à en découdre. L’économie au ralenti, les accusations de corruption comme celle autour du scandale Petrobras, et des erreurs de Dilma n’aident pas à calmer la situation.

Pour la première fois, je sens cette polarisation même auprès de mes amis, de ma famille et de mes connaissances brésiliennes. Ce sujet de conversation est également très présent dans nos discussions avec nos partenaires pendant cette mission de terrain.

Je suis impressionné de constater le niveau de conscientisation politique de nos partenaires mais aussi des bénéficiaires des projets, souvent très jeunes, notamment ceux de l’association Grãos de Luz (Graines de lumière), active dans la région de Lençois, au centre de l’Etat de Bahia, que nous visitons actuellement.

La suite demain…