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Des relations Sud-Sud enrichies

Depuis quelques années,  les coordinations nationales Terre des Hommes Suisse du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et d’Haïti ont renforcé leur collaboration dans le but de développer une approche régionale.

La présence d’Haïti dans cette vision partagée fait sens pour les coordinatrices et coordinateurs nationaux. En effet, l’objectif est de mettre en commun les idées et expériences de chacun pour construire et développer ensemble les différents axes de travail. Haïti, de par son passé et sa culture, se rapproche naturellement de ses confrères africains. L’expérience de Guerty Aimé, coordinatrice nationale Haïti depuis 18 ans à Terre des Hommes Suisse, est un atout important. «On se complète», explique Vincent Kaboré, coordinateur régional Afrique-Caraïbes, «Quand je vais en Haïti, en dehors de l’éloignement géographique, c’est comme si j’étais chez moi, au Burkina Faso. On retrouve jusqu’aux mêmes espèces de plantes. C’est un bras de l’Afrique posé dans l’océan Atlantique.»

Vincent Kaboré, coordinateur régional Afrique-Caraïbes

Au quotidien, les coordinateurs de Terre des Hommes Suisse sont chargés d’accompagner sur le terrain les associations partenaires locales. Leur travail est essentiel dans la définition des besoins des enfants et de leur famille, ainsi que dans le suivi des activités des projets. Loin du siège basé à Genève, les coordinateurs se sentent parfois isolés. L’ approche régionale Afrique-Caraïbes, mise en place à partir de  2012, est ainsi un véritable lieu d’interactions constructives.
Après le Mali et le Sénégal, c’est le Burkina Faso qui a accueilli cette année une rencontre riche en nouvelles idées et en initiatives. «Ce qui est intéressant dans ces rencontres régionales, souligne Guerty, c’est que ce n’est pas limité à des discussions entre coordinateurs. Nous visitons également des projets du pays d’accueil, rencontrons les partenaires et échangeons avec les bénéficiaires. C’est très concret, très riche. Cela permet un renouvellement et nous donne des idées à appliquer avec nos propres partenaires.»

Trois chargés de programme de Genève ont également pris part cette année aux discussions et échangé leurs points de vue avec les coordinateurs. Cette rencontre a permis de dégager des pistes d’actions concrètes et des manières de fonctionner plus pratiques. Elle a également permis de définir les premières étapes de la stratégie d’accompagnement des partenaires dans l’élaboration de leurs projets pour les quatre prochaines années. «Nous sommes à un tournant, car la responsabilité des coordinatrices et des coordinateurs sera encore plus importante dans le nouveau Plan d’action 2017-2020 de Terre des Hommes Suisse» conclut Vincent Kaboré.

par Laure Heurtier, chargée d’information à Terre des Hommes Suisse