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Rapport de la Suisse sur l’agenda 2030

Le 16 juillet 2018, la Confédération suisse déposera devant l’ONU, à New-York, son rapport sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Un rapport malheureusement très incomplet.

La plateforme de la société civile Agenda 2030, dont Terre des Hommes Suisse est membre, présente son propre rapport qui, contrairement à celui du Conseil fédéral, contient une analyse approfondie de l’état de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 en Suisse et par la Suisse. Avec 11 recommandations, elle indique les mesures à prendre pour mettre la Suisse sur le chemin du développement durable.

Ce rapport: « La Suisse est-elle durable? La mise en œuvre de l’Agenda 2030 du point de vue de la société civile » peut être téléchargée ici

Pour rappel, les objectifs de développement durable (ODD) désignent dix-sept objectifs établis en 2015 par les États membres des Nations unies, rassemblés dans l’Agenda 2030. L’action de Terre des Hommes Suisse participe à leur réalisation. Lire ici l’article lié.

Cet agenda est un nouveau cadre universel de référence. Il ne s’adresse pas seulement aux pays en déve­loppement, mais confère aussi des devoirs aux pays riches comme la Suisse. En outre, elle contient toutes les dimensions de la durabilité: le social, l’environnement et l’économie. L’accent est également mis sur les conséquences des décisions de politique intérieure sur d’autres pays.

Pour Eva Schmassmann, présidente de la Plateforme Agenda 2030, il est urgent d’empêcher la fuite des recettes fiscales des pays en développement vers le paradis fiscal suisse: «On estime que, par l’évasion et la soustraction fiscale, les pays en développement perdent chaque année 200 milliards USD de recettes fiscales. Pourtant, ils ont un besoin urgent de cet argent pour la mise en œuvre de l’Agenda dans leurs pays.»

Sans le secteur privé, impossible de mettre en œuvre l’Agenda 2030. Pour Stella Jegher de Pro Natura, il est clair que «les multinationales ayant leur siège en Suisse doivent assumer leur responsabilité pour le respect des standards environnementaux, même à l’étranger et doivent être tenues respon­sables des dégâts causés par elles-mêmes ou leurs filiales.»

Le rapport de plus de 80 pages de la Plateforme Agenda 2030 traite du respect des limites de la planète et des droits humains, et exige suffisament de ressources pour sa mise en œuvre, un ancrage institutionnel au sein de l’administration fédérale, l’orientation de plans de législature et le renforcement de la cohérence politique pour un développement durable.

La Plateforme Agenda 2030 regroupe plus de 40 organisations de la société civile suisse. Celles-ci s’engagent dans les secteurs de la coopération au développement, des droits du travail et des droits humains, de la protection de l’environnement, du genre, de la paix et de l’économie durable.