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A chacun ses rêves, 4.11.2015

Dans la même région, nous passons la journée au côté d’un nouveau partenaire identifié pour mener un projet, similaire à celui visité hier, autour de la problématique des jeunes dans ce contexte complexe de zone d’extraction aurifère.

Sous une pluie battante, une  voiture bringuebalante nous amène à Balsa, à une demi-heure de Santander de Quilichao. Nous rencontrons l’équipe de Casita de ninos, une association crée il y a plus de 20 ans et qui travaille principalement dans l’accueil préscolaire d’enfants de 3 mois à 5 ans.

L’idée est de monter un projet qui permettrait aux plus âgés, de 6 à 17 ans, d’avoir des espaces de réflexion et de participation pour réfléchir sur la diminution de la qualité de vie, les risques, et  rechercher des solutions. «Notre société a besoin de personnes formées pour exercer une citoyenneté responsable qui leur permette de se développer intégralement en tant qu’être humain, qui leur donne la pleine liberté pour créer et participer de façon active et significative aux transformations de leur entourage et qui leur donne les outils pour les mettre en pratique», souligne Sorinès, la directrice de l’association.

Une maison traditionnelle avec ses cultures||Souad von Allmen

A une demi-heure de route, le village de Palo Blanco. Le ciel s’est dégagé et il fait chaud. Sur la crête de la colline se dressent une école primaire et un établissement secondaire qui accueillent plus de 500 enfants et  jeunes des alentours. C’est en collaboration avec l’institution scolaire que se développerait le projet qui devrait à terme proposer des stratégies en lien avec la diminution des risques liés au travail dans les mines, des alternatives, des formes de «vivre ensemble» sur la base des valeurs culturelles afrocolombiennes et qui pourraient être reproduites dans la vie quotidienne tant à l’école qu’en famille ou dans la communauté.

Le centre scolaire accueille plus de 500 jeunes||Souad von Allmen

Discussions avec une dizaine de jeunes, échanges avec le corps enseignant. Nous finissons par une petite balade le long de la route de terre avec trois collaboratrices de l’ONG qui nous commentent le paysage et notamment les arbres fruitiers visibles… décidément, quelle biodiversité incroyable!

Un des mots-clés de la journée est l’autoestime.

Nous reprenons la route pour Cali… 2,5 millions d’habitants. Le contraste est total lorsqu’après une heure de bouchons à l’entrée de la ville nous parvenons vers le centre et quittons l’avenue bruyante et polluée pour tourner dans une petite rue tranquille bordée de maisons coloniales et coquettement peintes. Ouf. Arrivés. Notre rêve à nous: une bonne douche!

Autoestime et valeurs afrocolombiennes||Souad von Allmen