Début février 2018, les coordinatrices et coordinateurs de Terre des Hommes Suisse présents dans les pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que les représentant-e-s de quelques organisations partenaires, se sont réunis à Bamako pour renforcer leurs compétences en matière de gestion de la sécurité.
La dégradation des conditions sécuritaires dans l’ensemble de la sous-région – notamment au Mali mais aussi au Burkina Faso et, dans une moindre mesure, au Sénégal – est une préoccupation majeure pour Terre des Hommes Suisse et ses partenaires.
Lorsque l’on parle de risques, on pense tout naturellement aux attentats et aux braquages qui ont fait des nombreuses victimes dans ces pays au cours des dernières années, mais également aux catastrophes environnementales ou climatiques. Le but de cette formation a cependant été, et surtout, de faire réfléchir les participant-e-s sur les risques de tous les jours, ceux qui font souvent moins de bruits mais dont les conséquences peuvent être tout aussi graves. Pour des organisations actives en milieu rural, il est en effet indispensable de s’interroger sur les dangers liés aux déplacements sur des routes précaires ou aux interventions sur des sujets sensibles, comme par exemple les mutilations génitales féminines ou le travail des enfants, qui peuvent susciter des réactions négatives, voire même agressives.
La formation a permis à l’ensemble des participant-e-s d’apprendre à identifier et à analyser les risques dans leur environnement proche, et à élaborer des mesures qui garantissent à leur personnel le meilleur niveau possible de protection. Avec en conscience que «le risque zéro n’existe pas», surtout lorsque, au travers de son travail, on essaie de changer des situations qui arrangent ou dérangent.