La campagne électorale
La campagne de trois semaines s’est déroulée sans incidents majeurs, chacun des 27 candidats sillonnant pacifiquement la plupart des grandes villes du pays, attirant de nombreux partisans dans le Sud, beaucoup moins dans le Nord dont les trois régions – Gao, Tombouctou et Kidal – représentent les deux-tiers du territoire mais sont les moins peuplées (10% d’une population de 15 millions d’habitants).
Le vote
6,9 millions de Maliens se sont inscrits sur les listes électorales. 85% ont retiré leur carte d’électeur. Les opérations de vote ses sont déroulées normalement à part quelques incidents non majeurs. Le taux de participation s’est élève à 53% pour l’ensemble du pays, une première dans l’histoire démocratique d’un pays où la participation est un enjeu et où les gens votent traditionnellement peu (35% de participation à l’élection de 2007).
27 candidats se sont inscrits pour cette présidentielle, dont 01 femme. Si aucun d’entre eux n’obtient la majorité absolue au cours de ce vote un second tour est légalement prévu pour le 11 août prochain.
Cette élection s’et déroulée sous haute sécurité. Un nombre record d’observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) étaient présent pour veiller à son bon déroulement. Côté militaire, 6 300 casques bleus, appuyés par les 3 200 soldats français toujours sur place, sont chargés d’assurer la sécurité.
Les résultats provisoires
Le point de presse organisé par le Ministre de l’administration territoriale hier, fait ressortir au stade du 1/3 des dépouillements, un score écrasant (55,93%) pour l’ex Premier Ministre Ibrahim Boubacar Keita qui arrive largement en tête de course. Ce score, s’il est confirmé, éliminerait toute éventualité de 2e tour.
Les résultats définitifs devraient tombés aujourd’hui mercredi 31 juillet 2013.
Craintes
A ce stade les craintes ne sont pas totalement dissipées. L’autre enjeu majeur pour le peuple et la démocratie malienne demeure l’acceptation des résultats définitifs. La non acceptation des résultats pourrait tout changer et assombrir inévitablement la situation. On reste inquiet et on attend la suite définitive. Parce que déjà avant-hier le clan FDR composé de quatre autres partis sensibles dont celui de Soumaila Cissé (candidat senti en 2è position) et celui de Dramane Dembelé (senti en 3è position) se sont réuni autour d’un point de presse. Les positions ressorties relèvent de l’ordre d’une menace pour ceux qui veulent déjà approuver un seul candidat, et écarter toute éventualité de second tour.
Nous souhaitons vivement que la suite soit heureuse pour le bien de toute la population et la démocratie malienne.
Mamoutou Dembelé
Coordinateur national de Terre des Hommes Suisse au Mali
