Cette première rencontre de jeunes provenant des zones rurales pour discuter des droits et enjeux des paysans dans le contexte colombien, a été soutenue par Terre des Hommes Suisse et les départements de sociologie et d’agronomie de l’Université Nationale de Bogotá, la plus grande du pays.
Plus de 80 jeunes de toute la Colombie ont répondu présents. Notamment Jaminsson et Arlis de Aguas Negras, arrivés par le biais du programme Sinú accompagnés de Benilda une éducatrice du projet. Pour eux, c’est le moyen de s’ouvrir au monde et de créer des liens avec d’autres jeunes de la zone rurale. 4 jours comprenant débats, échange de graines, ateliers… Que leur a apporté cette expérience? Pour Jaminsson, déjà très engagé comme promoteur à San Onofre du programme Sinú (un jeune, qui après avoir suivi divers ateliers, s’engage à retransmettre aux autres jeunes les principes de ceux-ci), c’est une manière de renforcer son engagement au niveau local, il en repart plus confiant, avec plus d’assurance et encore plus d’envie de s’investir dans sa communauté et de valoriser le travail rural. Pour Arlis, c’est une révélation. «Je ne n’avais jamais autant valorisé le travail rural, ce travail est essentiel pour les gens. Sans paysans, d’où viendraient les aliments nécessaires à bien s’alimenter? À mon retour à Aguas Negras, je vais faire de mon mieux pour transmettre tout ce que j’ai appris ici aux autres jeunes.» On la sent pleine de volonté!
Cette rencontre se finalise par des champs, des danses et un repas sur l’herbe avec la «olla comunitaria» (casserole communautaire), un dîner préparé par les étudiants et partagé avec toutes les personnes présentes à la rencontre.
Il est temps de partir. La visite se finalise. Et le retour à Genève s’approche.
