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La parole à : Alfonso Gomez, Maire de Genève

Photo : Valérie Martinez

Depuis plus de trente ans, la Ville de Genève soutient la Marche de l’espoir, symbole de solidarité et d’engagement citoyen. Le Maire Alfonso Gomez revient sur les valeurs qui l’animent et sur la place essentielle des enfants dans une ville solidaire.

La Ville de Genève soutient la Marche de l’espoir depuis 34 ans. Quelles sont les raisons de cette fidélité dans la durée ?

La Marche de l’espoir incarne des valeurs qui sont chères à la Ville de Genève, telles que la solidarité, le partage et le pouvoir d’action des jeunes. Elle permet de sensibiliser les élèves de notre canton aux droits des enfants et leur offre l’occasion de s’engager très concrètement pour un monde plus juste et plus humain. Et puis, bien sûr, c’est une belle journée de célébration, qui mêle toutes les générations sur les quais, dans un esprit de joie et d’entraide assez unique !

Vous avez pris la parole le jour J lors de la Marche. Quel est le message principal que vous souhaitez transmettre aux Genevois-e, aux enfants et aux participants de la Marche de l’espoir ? (le journal paraîtra après la Marche de l’espoir, d’où la question au passé)

J’ai rappelé que la solidarité est une valeur fondamentale pour Genève, qu’elle est ancrée dans son histoire et dans son ADN. Elle signifie que nous prenons soin des plus fragiles, que nous nous engageons à lutter contre les inégalités et à promouvoir la justice sociale, ici comme ailleurs. En ces temps troublés, où les défis auxquels nous faisons face sont nombreux et complexes, la solidarité constitue plus que jamais une valeur essentielle, qu’il s’agit de cultiver et de défendre.

La solidarité est un axe majeur pour la Ville de Genève comme pour Terre des Hommes Suisse. En quoi la Marche de l’espoir reflète-t-elle les politiques municipales de solidarité et de jeunesse ?

Comme la Marche de l’espoir, la Ville de Genève met au centre la question des droits des enfants. Ayant vu naitre, en 1924, la « Déclaration de Genève », premier texte international reconnaissant des droits spécifiques aux enfants, et détentrice du label UNICEF « Commune amie des enfants », la Ville de Genève considère les enfants et les jeunes comme des acteurs clé du changement et s’engage pour faciliter leur engagement non seulement dans la construction de leur avenir, mais aussi dans celui de la Cité.

En trois mots, la Marche de l’espoir pour vous, c’est… ?

Solidarité, générosité et joie !

Votre meilleur souvenir en tant que bénévole à la Marche de l’espoir ?

L’enthousiasme des enfants à apporter leur soutien à d’autres jeunes à travers le monde.

Quelle est votre vision d’une ville solidaire pour les années à venir, et quelle place y occupent les enfants et les jeunes ?

Dans ce monde qui chancelle, protéger et prendre soin des autres, mais aussi des valeurs qui nous portent, est plus indispensable que jamais. Cela doit se traduire par des politiques publiques déterminées en faveur de la solidarité, locale et internationale. Mais aussi par des gestes quotidiens, concrets, en accueillant, en accompagnant, en partageant ou en dénonçant l’injustice. Dans ce cadre, je crois fermement au rôle central que peuvent jouer les enfants et les jeunes. On l’a par exemple vu dès 2019, avec les grèves du climat. Les nouvelles générations sont au cœur du changement et, sur bien des aspects, sont beaucoup plus conscientes des défis auxquelles elles devront faire face que nous ne l’étions à leur âge.

Qu’attendez-vous des associations et ONG comme Terre des Hommes Suisse pour renforcer la prise de conscience de certains enjeux autour des droits de l’enfant ?

Malgré des progrès notables, il reste encore beaucoup de travail pour garantir les droits des enfants à travers le monde. Ces derniers sont actuellement exposés à une multitude de crises, aux changements climatiques et à de terribles conflits armés provoquant des famines, des déplacements et de profonds traumatismes psychologiques, à l’image de l’effroyable situation à Gaza. Malgré cette urgence, on assiste actuellement à des coupes budgétaires importantes dans la coopération au développement, en Suisse également. Il est donc essentiel que les associations et ONG rappellent avec force l’urgence d’agir, en sensibilisant le public mais aussi le monde politique à cette question. Car les décisions prises aujourd’hui sont cruciales pour la vie de millions d’enfants, mais aussi pour le monde dont ils hériteront demain.

Si vous deviez compléter cette phrase : « Pour moi, une ville solidaire c’est… ? »

… c’est une ville qui prend soin des autres, qui s’engage ici comme ailleurs, qui construit des liens mais aussi du sens.