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Le Cir, conseil indigène du Roraima (du 18 au 22 juin 2013)

De mardi 18 à samedi 22 juin, visite du projet Cir en zone indigène. On oublie les natels, ordis et autres objets électroniques auxquels nous sommes habitués… je vais publier à la fin du séjour quelques éléments parmi la montagne d’informations et témoignages que je vais récolter. Ce sera découpé en quelques articles.

Lundi en fin d’après-midi, vol pour Boa Vista, une ville proche de la frontière du Vénézuela. Nous y passons la nuit et nous levons tôt pour prendre la route vers le centre de formation du Conseil indigène du Roraima (Cir). Dans la nuit nous a rejoint Mauro, volontaire à Terre des Hommes Luxembourg qui co-finance le projet Secoya mais nous accompagne déjà dans cette première partie du voyage. Près de 3h de route, d’abord goudronnée, puis de terre rouge, à travers des paysages de savane arborée. Quelques collines à l’horizon. Il fait beau et chaud. Des charognards survolent les rares cahutes de chaume qui bordent la route.

En route vers Roraima

Le trajet est rythmé par les questions et réponses avec Ivaldo, vice-coordinateur du Cir et sa femme Teresa, tous deux issus des communautés et du peuple Macuxi. La situation des indigènes dans cette région est un peu différente de celle des Yanomami. La zone est relativement accessible (pas de forêts denses) et a subi depuis longtemps une véritable politique de colonisation. Ivaldo nous raconte que déjà dans la première partie du XXe siècle, les indigènes étaient interdits de parler leur langue maternelle…
La lutte pour la terre a été d’autant plus dure. La démarcation puis l’homologation de la terre où se situe le centre de formation, Raposa Serra do Sol, en avril 2005, n’a pas signifié la fin des soucis: de nombreuses oppositions, jugements en faveur des indigènes en 2009 (suivi d’un «deuil» de 10 jours décrété par le gouverneur de l’Etat de Roraima… c’est dire son ouverture aux droits des indigènes!), envahissement de terres, infrastructures du Cir brûlées… 
Par ailleurs, en tant de décennies, les contacts avec les non indigènes ont amené de nombreux soucis et nouvelles maladies, comme l’alcoolisme et le diabète.

Le conseil indigène du Roraima - Cir

Le Cir réalise un travail remarquable à différents niveaux, que ce soit directement avec les enfants et les jeunes, les communautés, comme sur le plan politique local ou international.