Marche de l’espoir 2017

Joanna Bärtsch a 21 ans. Étudiante en sciences politiques à Genève, elle était l’une des quatorze personnes mandatées pour sensibiliser plus de 31 000 élèves et animer des débats dans 1500 classes en septembre, à l’occasion de la Marche de l’espoir. Parallèlement à ses études, elle est engagée dans diverses associations qui luttent pour les droits humains (Amnesty, Model United Nations, Un monde migrant). Elle se passionne aussi pour l’art, les voyages, les balades en nature à pied ou à cheval.

« Durant le mois de septembre, j’ai eu la chance de parcourir des écoles genevoises pour sensibiliser les élèves à la situation des enfants en Inde et leur proposer de les aider en participant à la Marche de l’espoir. J’étais déjà convaincue de la nécessité de la sensibilisation, et cette expérience n’a fait que confirmer cette opinion.  

J’ai l’impression que la sensibilisation est aujourd’hui plus importante que jamais. En effet, étant connectés au monde grâce aux nombreux médias et réseaux sociaux, nous sommes constamment confrontés à l’actualité internationale. Pourtant, face à cette avalanche d’informations parfois tragiques et révoltantes, beaucoup se sentent impuissants. Bien trop souvent, on relativise ces nouvelles à coup de « c’est la vie ». Le problème est que ces informations sont présentées comme une fatalité n’évoquant que rarement des alternatives.   

C’est là que la sensibilisation prend tout son sens. Elle permet non seulement de mettre en évidence un problème, mais vise également à engendrer une prise de conscience, et proposer des solutions alternatives pour pouvoir ensuite passer à l’acte. Les actions déjà entreprises par diverses associations, organisations internationales ou non gouvernementales sont certes importantes, mais à elles seules ne sont pas suffisantes. Le moteur du changement est en réalité la somme des comportements individuels, et c’est pourquoi chaque pas compte, aussi petit soit-il.  

Les comportements ne changeront et les gens n’aideront qu’après avoir pris conscience de ce que leurs actes peuvent apporter à autrui. La sensibilisation a le pouvoir de rendre cela possible, et c’est pourquoi elle devrait s’adresser à tout le monde. Cependant, dans le cadre de la thématique des inégalités mondiales, il n’y a que peu de projets de sensibilisation qui s’adressent directement aux enfants, qui sont pourtant tout autant – voire plus – impliqués que nous dans le futur de ce monde ! C’est là la force et la beauté de ce projet proposé par Terre des Hommes Suisse. Au travers de la Marche de l’espoir, Terre des Hommes Suisse permet de rapprocher les enfants du monde, en leur proposant de s’entraider, et ce, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent.  

Le projet de la Marche de l’espoir et sensibilisation dans les écoles sera au final bénéfique pour tous les enfants impliqués. Grâce à la Marche de l’espoir et tous ses participants, les projets indiens soutenus par Terre des Hommes Suisse continueront à exister, améliorant la vie des enfants concernées. Quant aux enfants genevois, cette expérience leur permet d’élargir leur horizon, de se rendre compte de la chance qu’ils ont et que d’autres n’ont malheureusement pas. Plus important encore, cela leur permet de développer un sentiment de solidarité avec autrui et de faire émerger en eux l’idée qu’ils peuvent être eux aussi les acteurs du changement. 

En somme, grâce à la Marche de l’espoir, les enfants apprennent à quel point il est facile d’aider. Ce sont bien souvent des petits gestes répétés qui créent de grandes et belles actions, et les milliers de petits pas parcourus durant la Marche de l’espoir en sont l’illustration parfaite. »