Petit lexique

Quand je parle d’une communauté, il s’agit d’un regroupement de personnes vivant en l’occurrence dans des maisons en terre avec toits de paille ou de tôles et de leurs annexes, souvent assez éloignées les unes des autres. Elle peut comporter 50 comme 500 habitants.

Maison en terre typique

Le couple de base, la mère et le père, ont souvent jusqu’à 8, 10 enfants. Toute communauté a ses diverses «autorités»: le Tuxawa (comme un chef de village), le responsable des activités communautaires, le professeur de l’école, l’agent de santé, etc. Ils exercent ce pouvoir de façon volontaire, sont élus par la communauté et déchus s’ils ne répondent plus aux attentes.
Question de genre: les femmes s’expriment, participent, peuvent occuper des postes à responsabilité, les filles comme les garçons ont accès à l’école. Presque toutes le communautés ont aujourd’hui un espace pour l’enseignement fondamental. Ce qui n’est pas le cas du niveau moyen. On voit donc beaucoup moins d’élèves dès 12 ans, surtout pour une question de coûts de transport – et si un enfant est envoyé, ce sera plutôt un garçon. Pour les études secondaires ou supérieures, il faut aller à Boa Vista, à des heures de route.

Matériel pédagogique en langue macuxi et portugais

Le Macuxi est une langue en phase de récupération. Une langue orale qui a été retranscrite à l’arrivée des missionnaires au début du XXe siècle, sauf erreur. Il existe aujourd’hui un matériel pédagogique en langue macuxi et portugais, mais il manque lesmoyens pour le compléter, le multiplier et le diffuser. Il permet à certains enseignants de former leurs élèves, mais comme souvent les parents ne le parlent plus, l’entretien en famille est difficile.

Une alimentation traditionnelle équilibrée

Le repas de base: au matin, un cafezinho, café très sucré, lait, couscous de maïs, légumineuse, mais aussi ce qu’on mange à midi ou le soir, riz, spaghetti, manioc sous toutes ses formes (en poudre, frit, en galette, etc.), maïs, ragoût de diverses viandes ou de poisson assez pimenté, crudités (salade verte, tomates, concombres, poivrons, oignons), légumes cuits comme la courge. Un cafezinho. Les fruits sont consommés en quantité pendant la saison (on se régale de quelques mangues, même hors saison, dé-li-cieuses!) mais plutôt hors des repas. Un cafezinho (voire un jus de fruits). On a même testé une sorte de grand ver noir… une expérience culinaire on va dire… L’alimentation traditionnelle est très équilibrée, mais le CIR réalise tout un travail de sensibilisation contre les dérives qu’amène la civilisation «blanche»: alcool, canettes de boissons sucrées, chips et autres produits industrialisés… Et pour finir, un cafezinho por favor.