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Protection des enfants contre les violences

Des enfants et des jeunes se forment pour diminuer leur vulnérabilité face à la violence générée par le conflit armé.

Dans le plus grand port de la Colombie, la guerre que se livrent les groupes néo-paramilitaires et la guérilla, sous fond de trafic de drogue, a tué plus de 1500 personnes ces dernières années, en grande majorité des jeunes.

Meurtres, disparitions, massacres, déplacements, enrôlement dans les divers groupes armés, prostitution forcée, affectent au quotidien la vie des enfants et des adolescents, filles et garçons, de Buenaventura. En particulier dans les «barrios», les quartiers périphériques de cette ville de 400’000 habitants, considérée comme la plus violente du pays.

La pauvreté touche 80% de la population, principalement d’origine afro-colombienne, avec une petite minorité autochtone. Dans ces communautés éclatées, la violence est également très présente au sein de la famille.

Le gouvernement cherche à sécuriser la ville et annoncé la mise en place de programmes sociaux, mais la situation ne s’est guère améliorée. Difficile pour les enfants de voir ses droits respectés et de s’épanouir dans un tel contexte d’insécurité permanente.

Port de Buenaventura

L’action de Terre des Hommes Suisse

Face à ce sombre tableau, Terre des Hommes Suisse ne baisse pas les bras. Elle s’est alliée à l’organisation colombienne Taller Abierto («atelier ouvert») pour prévenir la violence contre les enfants et les jeunes et leur permettre d’exercer leurs droits. Elle agit dans plusieurs quartiers « délicats » de Buenaventura ainsi que dans des communautés afro-colombiennes et de minorités indigènes à l’extérieur de la ville.

Son but est de protéger les jeunes contre la violence générée par le conflit armé, ainsi que celle qui sévit au sein de leur famille, et prévenir l’enrôlement de force des filles et des garçons dans les groupes armés.

Grâce des activités ludiques, les jeunes ont des espaces pour oublier la peur, s’exprimer, rire, chanter. Ils retrouvent l’espoir et recréent, avec d’autres jeunes, les liens de solidarité qui ont été rompus dans leur communauté. Ils participent aussi à des ateliers de formation sur leurs droits et sur la prévention de la violence, puis transmettent leurs connaissances à d’autres adolescents et jeunes autour d’eux lors de festivals ou d’ateliers de formation qu’ils organisent.

Le projet est construit sur trois axes:

  1. Protéger les enfants et promouvoir leur participation, afin qu’ils deviennent acteurs de la défense de leurs droits face à la violence armée et à la violence familiale.
  2. Sensibiliser les familles, les écoles et les organisations communautaires pour qu’elles deviennent des espaces de protection des enfants et de promotion de leurs droits.
  3. Mener des actions de plaidoyer auprès des organisations de droits humains, des autorités et des groupes communautaires.