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Séisme 2010 en Haiti – 10 ans après

En Haïti, Terre des Hommes Suisse est active depuis près de 35 ans. Nous soutenons des associations de la société civile qui agissent en faveur de l’accès à l’éducation, du droit à l’alimentation et à la participation des enfants et des jeunes. La protection contre toutes formes de violence est également l’une de nos priorités.  

 

Le projet Nou Pare/Prets s’inscrit dans la suite logique du processus de réhabilitation mené en Haïti et plus précisément dans le cadre d’une intervention de Terre des Hommes Suisse (TdHS) dans le domaine de la Gestion des Risques et Désastres avec le soutien de la Chaîne du Bonheur (CB), suite au séisme de 2010.   

 

Il cherche à réduire la vulnérabilité de communautés défavorisées face aux risques et désastres en favorisant la participation des enfants et l’intégration des organisations de la société civile. Dans cette optique, le projet est réalisé avec un ensemble d’organisations locales, partenaires de TdHS et expertes dans la prise en charge sociale des enfants en situation très difficile.  

 

Son objectif général est donc de promouvoir la mise en œuvre du Plan National de Gestion des risques et désastres en intégrant les populations vulnérables d’Haïti. Mais il a également pour objectif de réduire la vulnérabilité face aux risques et désastres en favorisant la participation des enfants et l’intégration des organisations de la société civile. 

 

Les indicateurs qui ont permis l’évaluation de ce projet et sa réussite sont les suivants : 

  • 1 méthode de formation GRD est développée et valorisée, garantissant la participation des enfants à la réduction des risques face aux catastrophes. 

  • 80 % du personnel et 65% des enfants de 8 sites connaissent les principes de base de la GRD. 

  • 6 sites adoptent des plans GRD et les mettent en œuvre. 

  • 70 % des changements définis comme prioritaires au niveau des comportements des enfants et du personnel d’encadrement sont effectifs. 

  • 3 sites sont mieux équipés et préparés comme refuges pour 700 familles de la communauté en cas de cyclones et/ou d’inondations. 

Nous avons retenu les méthodes participatives comme bases de l’approche pédagogique pour la formation des enfants en GRD. Plutôt que de transmettre des savoirs livresques et abstraits, le programme de formation a été développé selon une logique d’acquisition de compétences contextualisées dans laquelle le concept de situation/problème se substitue à celui d’objectif.  

 

Cette approche s’inscrit dans une perspective qui valorise l’implication de l’ensemble de la communauté scolaire dans une démarche de co-construction de la capacité de résilience. 

 

Ainsi, ce projet s’est développé afin de faire partie intégrante du programme d’enseignement de nos partenaires, qui fonctionnent dorénavant en réseau comme c’est le cas, par exemple, au sein de notre partenaire Notre Dame de Lourdes : « Un comité et un club de GRD existent avec les enfants, les instituteurs et le personnel de l’institution. Ce club est composé des enfants de l’école et il est encadré par un instituteur. Ils discutent, partagent des informations concernant la GRD. Grâce à ce club, les enfants sont devenus des acteurs qui participent à la vulgarisation de l’éducation en GRD. Nous avons deux autres écoles amies et partenaires avec qui nous avons signé un protocole de collaboration sur 3 ans en 2017. Les enfants du club partagent avec les enfants de ces écoles les connaissances acquises en GRD. » 

 

Les enfants du foyer Notre Dame de Lourdes préparent un spectacle de rue pour sensibiliser les habitants de la communauté de Santo 25 sur le tremblement de terre à l’occasion de la 10e année du terrible séisme qui a frappé Haïti. 

 

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Haïti est un pays affecté par une extrême pauvreté. Placé au 183è rang de l’indice de développement humain, 77% de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Les catastrophes naturelles successives de cette dernière décennie ont laissé des traces encore visibles, tant en termes d’infrastructures que de répercussions sur le dénuement et les conditions de survie de la population locale. Cette année 2019 est marquée par des protestations et manifestations violentes contre une mauvaise gouvernance, une insuffisance des services de base et une insécurité chronique. Les mécanismes de protection de l’enfance au niveau étatique sont quasi inexistants, dans un contexte socio-économique difficile.