Avant cette visite, nous avions tous beaucoup lu sur les projets et sur les réalités que ces peuples indigènes affrontent. Mais rien ne vaut la richesse de ces moments d’échanges, de vivre et sentir les choses, surtout dans ce contexte d’interculturalité si particulier. Le temps évidemment était court et nous ne prétendons qu’avoir un peu mieux perçu les choses. Nous rentrons avec tant de souvenirs et d’images dans la tête, mais aussi pour nous, enfants du monde de l’écrit, de pages de cahiers remplies, de dossiers et fichiers enregistrés sur l’ordinateur, de photos et de vidéos gravées. De quoi mieux poursuivre le travail de partenariat entre nos deux mondes, et d’assurer une bonne communication au grand public en Suisse et au Luxembourg sur les réalités vécues par ces peuples indigènes brésiliens.
Le mot de la fin à Otavio, professeur Yanomami: «La situation que nous vivons est très difficile. Les autorités nous laissent peu d’espace de discussion, elles font beaucoup de promesses pour tenter de nous maintenir tranquilles… beaucoup de mensonges… Le seul espoir pour notre peuple, c’est de s’unir (entre clans), et de chercher des partenaires qui nous soutiennent, d’autres peuples indigènes, des instances gouvernementales, des ONG). Notre force est de lutter ensemble.»
Fin du carnet de route, Manaus, 30 juin 2013
