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Journée internationale de l’enfant africain

Le 16 juin marque la journée internationale de l’enfant africain qui est très célébrée sur le continent. Malheureusement, cette année est marquée par l’impact de la Covid-19 qui met en péril l’éducation, la santé et la sécurité/protection des enfants africains, en particulier des filles.


Selon les estimations, plus de 262.5 millions d’enfants du pré-primaire et du secondaire ne sont actuellement pas scolarisés en raison de la fermeture des écoles, soit environ 21,5% de la population totale en Afrique. Même si ces enfants ne sont pas les premiers touchés par cette crise, les effets secondaires sur eux sont dévastateurs.


L’impact économique de COVID-19 risque en effet de remettre en cause les progrès réalisés en termes de réduction de la pauvreté et plonger jusqu’à 59 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté en Afrique, dont 33 millions d’enfants selon l’ONU. Les risques de déscolarisation, de violence et d’exploitation des enfants sont aujourd’hui réels.


Les gouvernements devront donc continuer à gérer une crise majeure tout en assurant que les engagements pris en faveur de la protection et du bien-être des enfants soient tenus, d’autant plus que le continent fête cette année les 30 ans de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.


Depuis le début de la crise de Covid-19, Terre des Hommes Suisse et ses partenaires locaux tentent à tout prix de maintenir la scolarisation des enfants avec qui nous sommes en contact. Un système de suivi et de renforcement scolaire à distance (par téléphone notamment) a été mis en place très rapidement afin d’assurer la continuité des cours à domicile. Des cours comprenant des exercices théoriques ainsi que des vidéos sont également partagés via Whatsapp dans l’optique de maintenir à niveau les jeunes suivant une formation professionnelle.

Ces démarches permettent d’encourager les enfants et les jeunes à étudier de chez eux malgré la crise et éviter ainsi les risques de décrochage ainsi que les risques de travail forcé.


Outre les démarches liées au droit à l’éducation auquel doivent pouvoir prétendre tous les enfants, les équipes sur le terrain œuvrent afin de distribuer des kits d’hygiène ou mettre en place des mesures de protection des enfants, notamment au travers d’un système de recueil des signalements et gestion des cas de violences.


La situation reste très délicate sur le continent et le respect des droits de l’enfant doit être défendu quoiqu’il arrive.