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« Plus d’armes et une politique de sécurité répressive conduisent à un cercle vicieux de violence mortelle »

Terre des Hommes Suisse apporte sa contribution dans la consultation sur le contre-projet indirect du Conseil fédéral pour l’initiative contre les exportations d’armes vers les pays en guerre civile.

 

« Plus d’armes et une politique de sécurité répressive conduisent à un cercle vicieux de violence mortelle »

 

Les derniers chiffres du SECO sur les exportations de matériel de guerre montrent que malgré la crise de la Covid-19, les exportations de l’industrie suisse de l’armement sont florissantes. Afin de garantir un contrôle efficace des exportations d’armes, terre des Hommes Suisse participe à l’alliance de l’initiative de correction et prend clairement position sur le contre-projet indirect du Conseil fédéral.

Des véhicules blindés aux gaz lacrymogènes, en passant par les armes légères et les munitions : le commerce international des armes est un commerce lucratif et la Suisse, fière de sa tradition humanitaire, est un acteur important avec son industrie de l’armement et des volumes d’exportation en rapide augmentation.

 

Selon les chiffres semestriels actuels du Secrétariat d’État à l’économie – SECO, la Suisse a exporté du matériel de guerre pour une valeur de 501 millions de francs dans 55 pays entre le 1er janvier et le 30 juin 2020. Cela représente une augmentation des exportations de 84 % par rapport au premier semestre de 2019, où les exportations représentaient environ 273 millions de francs suisses.

 

Initiative corrective contre les « failles pour les entreprises sensibles

 

« Il faut un contrôle démocratique plus fort par rapport à l’augmentation massive des exportations d’armes » déclare Andrea Zellhuber, de l’unité de prévention de la violence de terre des Hommes Suisse. L’organisation, qui œuvre en faveur des droits de l’enfant et des jeunes en Afrique, en Amérique latine et en Suisse, participe à « l’Alliance contre les exportations d’armes vers les pays en guerre ». « Nous considérons l’initiative corrective comme une occasion importante d’inverser l’assouplissement des critères d’octroi de licences » déclare Andrea Zellhuber.

 

Depuis 2014, le Conseil fédéral peut accorder une autorisation d’exportation d’armes vers des pays à condition que « le risque que le matériel de guerre à exporter soit utilisé pour des violations graves des droits de l’homme soit faible ». Mais il existe de nombreuses lacunes pour les affaires délicates, déclare Andrea Zellhuber. terre des Hommes Suisse a donc apporté une contribution correspondante à la consultation sur le contre-projet indirect du Conseil fédéral pour l’initiative de correction.

 

La responsabilité de la Suisse

 

Selon Andrea Zellhuber, terre des Homme Suisse ne s’intéresse pas seulement aux pays où il y a une guerre civile : « Nous le voyons au travers de nos projets dans des pays fortement touchés par la violence, comme le Brésil ou l’Afrique du Sud : Plus d’armes et une politique de sécurité répressive conduisent à un cercle vicieux de violence mortelle ». L’accès facilité à des armes à feu très puissantes, même depuis l’étranger, fait monter la spirale de la violence », dit-elle. La Suisse porte ici une grande responsabilité. Elle ne doit pas permettre l’exportation d’armes vers des pays qui violent systématiquement les droits de l’homme ».

 

Contacts :

Terre des Hommes Suisse: Christophe Roduit, c.roduit@terredeshommessuisse.ch

terre des hommes schweiz: Andrea Zellhuber,  +41 76 588 30 06, anna.wegelin@terredeshommes.ch

 

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