Après deux années marquées par la pandémie, 2022 aura été celle du retour vers une certaine normalité. Si les activités de Terre des Hommes Suisse, tant en Suisse que sur le terrain n’avait pas été interrompues lors de la pandémie, l’organisation s’étant adaptée avec succès aux contraintes des divers confinements, Terre des Hommes Suisse a pu au fil des mois de l’année écoulée reprendre un fonctionnement en phase avec sa philosophie : proche de ses partenaires et de ses bénéficiaires. Un constat cependant : l’ensemble des indicateurs relatifs à la défense des droits de l’enfant sont dans le rouge !
L’action de Terre des Hommes Suisse et ses partenaires locaux s’est poursuivie afin d’accompagner le retour à l’école, de renforcer la protection des enfants et des jeunes face aux risques d’exploitation et de violence, tout en soutenant leur participation aux questions les concernant. Terre des Hommes Suisse se tient aux côtés des enfants et des jeunes lorsqu’ils décident d’agir concrètement au sein de leurs familles, écoles et communautés pour un monde plus durable et plus respectueux des droits de l’enfant, de leurs droits ! Grâce à l’engagement quotidien de ses 57 associations partenaires sur le terrain, en 2022, c’est au total 435 000 personnes dont 296 000 enfants et jeunes qui ont bénéficié des projets de Terre des Hommes Suisse.
Mais les conséquences indirectes de la pandémie continuent d’affecter les droits de l’enfant. L’ensemble des indicateurs relatifs à l’éducation ou la protection des enfants et des jeunes restent alarmants.
Une voie fragile
La voie est donc fragile tant les deux dernières années ont laissé des traces profondes : augmentation de la pauvreté, temps de coupure scolaire très long, isolement. TdH Suisse est aussi témoin d’une augmentation de la violence sans précédent dans des contextes tels que Haïti, le Burkina Faso, le Mali. Situations instables, environnements sociopolitiques complexes, changement climatique, crise économique mondiale et forte inflation frappant particulièrement les plus vulnérables, sont autant de défis à relever.
En 2022, la violence, les abus et l’exploitation des enfants et les jeunes sont restés une réalité préoccupante, voyant leur droit fondamental à la protection bafoué. Les conséquences de la pandémie de Covid-19 mais aussi les déplacements internes, les migrations et les situations politiques et sécuritaires complexes continuent d’exacerber ces risques.
Pour Christophe Roduit, Secrétaire général de Terre des Hommes Suisse : “ Cette année 2022 a été intense. Nous nous sommes retrouvés avec joie lors de nos grands évènements ici à Genève, comme la Marche de l’espoir. Nous étions heureux de voir que la solidarité était au rendez-vous. Ce soutien est précieux tant il est vrai que, sur le terrain, nous avons dû intensifier nos efforts afin de garantir éducation, participation et protection aux enfants les plus vulnérables. La situation relative aux droits de l’enfant très est préoccupante, avec la remise en cause des acquis des dix dernières années.”
Un engagement pour le climat confirmé
La construction d’un avenir meilleur pour ces enfants et ces jeunes ne peut se faire sans un engagement environnemental renforcé. Terre des Hommes Suisse a ainsi mesuré l’empreinte carbone de son activité et élaboré une feuille de route afin de concrétiser la réduction de 50 % de cette dernière d’ici à 2030. Pour Christophe Roduit : “ Nous nous devons d’être cohérents, tant au siège que sur le terrain, en intégrant la dimension environnementale dans l’ensemble de nos actions. Notre fonctionnement et nos programmes doivent permettre de préserver les droits des générations à venir en assurant le droit des enfants à un environnement sain et durable. ”